
Qui sui-je?
Fruit du mariage entre le Portugal et la Normandie, je m’appelle Laura QUENDERA et suis née dans la ville portuaire française de Cherbourg, le 28 février 1985.
Je ne peux pas dire que la peinture ait été une vocation ou bien même un rêve de petite fille. J’ai plutôt la sensation qu’elle s’est imposée à moi. Je suis une enfant discrète, souvent dans sa tête, qui aime dessiner, puis plus rien pendant de nombreuses années. Par contre, je me souviens passer de longs moments à admirer les personnages colorés de mon grand-père maternel qui peignait à l’huile.
A l’âge de 25 ans, je crée mon restaurant, dans une petite ville non loin de Toulouse, dans laquelle je vis toujours actuellement. C’est à cette période que les couleurs ont pris une place de choix dans ma vie. Sur les murs, dans les assiettes, dans les rencontres, tout est coloré et savoureux. Artistes de tous horizons (peintres, musiciens, conteurs…) viennent enrichir ce lieu de leurs univers et animer de nombreux évènements culturels que j’organise. Certains d’entre eux d’ailleurs soulignent ma sensibilité artistique et me soufflent l’idée de l’exprimer par la peinture.
C’est à l’âge de 31 ans, en janvier 2016, que j’écoute enfin cette petite voix et prends les pinceaux pour la toute première fois. Fraîchement rentrée d’un énième voyage dans l’Ouest américain, je me sens inspirée par la beauté et l’énergie de ces paysages sauvages. Ce premier essai, aux couleurs ocres et aux traits enfantins et imparfaits, est un réel déclic. Une envie frénétique de donner vie à mes projections mentales m’envahit.
Les premières à prendre forme sur toile sont des présences végétales immergées dans une immensité colorée aux constellations et nébuleuses chimériques. Je ne le sais pas encore, mais ces décors accueilleront mes personnages quelques années plus tard.
C’est alors, qu’inspirée par des rencontres de cœur d’ici ou « d’ailleurs », je ressens l’envie de peindre l’Humain, ses émotions et les cheminements de vie par lesquels nous passons tous.
Des personnages joyeux et colorés deviennent davantage espiègles et enfantins, dans un premier temps, puis éthérés dans un second, comme pour me reconnecter à mon enfant intérieur et partager, avec le plus grand nombre, cette légèreté et cette sagesse universelle présente en chacun de nous.
C’est à ce moment que tout bascule. Cette petite fille discrète qui dessine, qui entend et voit des choses invisibles et visite des mondes « imaginaires » compte bien se faire entendre.
A chaque coup de pinceau, avec fermeté et douleur parfois et avec joie souvent, elle détruit une couche de masque, me reconnectant à mon essence profonde.
C’est de ce cheminement dont mes œuvres témoignent, cette RECONNEXION à laquelle j’ai d’ailleurs dédié la chambre 15 de l’Hôtel 128, lors de ma résidence à STREET ART CITY, en été 2021. Chambre dans laquelle le visiteur est invité à ne faire qu’un avec cette identité bien plus vaste et universelle qui est la sienne, qui est la nôtre.
Notre monde a besoin de nous. Il a besoin que l’on intègre et incarne notre lumière. Il a besoin que nos enfants intérieurs, ces grands sages au grand cœur, reprennent le pouvoir et nous montrent le chemin.